Elle a pour objet, sur le territoire de la région Auvergne-Rhône-Alpes, d’agir dans les domaines de la recherche, de la connaissance, de la protection, de la conservation, de la défense, de la valorisation et de la reconquête de la nature et de la biodiversité. Elle est engagée pour l’intérêt général de l’environnement et de la société.
Espèces animales
Ligue de Protection des Oiseaux Auvergne-Rhône-Alpes Délégation territoriale de la Loire
Soutenir les populations de Huppe fasciée et de Torcol fourmilier sur les secteurs viticoles et arboricoles du département de la Loire.
Parmi les espèces présentes dans les milieux agricoles, nous trouvons la Huppe fasciée et le Torcol fourmilier. Toutes deux insectivores et migratrices, ce sont des hôtes du bocage, des vergers et des vignes. Thermophiles, elles se rencontrent davantage sur la moitié sud du pays et sont affectées par la dégradation des milieux agricoles qu’elles occupent ainsi que par la disparition de la ressource alimentaire qui en découle. Elles ont pourtant un rôle d’auxiliaire important de par leur prédation sur certains ravageurs de culture.
1/ La Huppe fasciée D’après l’Atlas des Oiseaux nicheurs de France Métropolitaine (2009-2012) et les résultats du STOCEPS, la Huppe fasciée semblerait être en progression modérée ces dix dernières années après un déclin assez net avant les années 2000. Ceci semble s’expliquer par les effets du changement climatique. Les huppes qui autrefois migraient jusqu’en Afrique en période hivernale, s’arrêtent désormais pour certaines d’entre elles dans le sud de la France. Pour autant, cela ne signifie pas une augmentation des effectifs sur l’année. La dégradation de ses habitats et la raréfaction de la ressource alimentaire explique probablement les tendances historiques. De plus, la poursuite de l’urbanisation et la disparition du bocage et des insectes ne laissent pas présager d’un avenir favorable pour l’espèce. Son évolution est globalement similaire à l’échelle européenne.
Dans le département de la Loire, la Huppe fasciée reste assez présente mais ses populations semblent connaître des fluctuations annuelles parfois importantes. Ses densités sont bonnes dans les secteurs bocagers de plaine et de l’étage collinéen très préservés. Partout ailleurs, sa présence reste sporadique. Localement, des programmes de pose de nichoirs ont permis de constater une forte remontée des effectifs et plusieurs études ont confirmé que la disponibilité en sites de reproduction est un des facteurs clés pour la conservation de l’espèce.
2/ Le Torcol fourmilier Le Torcol connaît une évolution assez proche avec un déclin assez fort qui tend à se ralentir ces dernières années. Sa répartition s’est contractée vers l’est et le sud (ses bastions en France) et il souffre aussi bien de la raréfaction des milieux ouverts à végétation rase où il trouve ses proies que de la disparition progressive des vieux arbres à cavités qu’il affectionne pour nicher.
Le Torcol fourmilier est nettement plus rare que la Huppe et il occupe presque exclusivement les secteurs de coteaux bien exposés qui présentent des mosaïques de pâtures, de landes et friches parsemées de vieux arbres. En raison de la fragilité de ces espèces, le Département de la Loire a choisi de les inscrire comme prioritaires dans sa stratégie en faveur de la faune.
Les secteurs viticoles et arboricoles du Département présentent des milieux appréciés par ces espèces pour la recherche de nourriture (végétation rase). Il est donc fréquent de retrouver des populations qui se maintiennent dans les zones viticoles et les vergers. Le projet se focalisera donc chez des viticulteurs et arboriculteurs.
Objectifs
L’objectif du projet est de mettre en œuvre des aménagements sur et autour des parcelles de vignes et vergers afin de favoriser la Huppe fasciée et le Torcol fourmilier ainsi que de valoriser le travail et les pratiques vertueuses des agriculteurs en faveur de la biodiversité.
Crédit photo : Torcol fourmilier © Aurélien Audevard